Office québécois de la langue française | |
Mandat : Définir l’action en matière d’officialisation linguistique et de terminologie. L’office ne cherche pas à figer la langue, qui est en constante évolution, mais bien à répondre aux besoins des usagers et au besoin pressant de dénomination. Le mandat peut être accompli grâce à trois types d’intervention : | Normalisation : L’emploi des termes devient obligatoire dans les textes, les documents, l’affichage et les ouvrages d’enseignement une fois que ceux-ci ont été publiés dans la Gazette officielle du Québec. |
Recommandation : Mesure incitative, car les termes ne sont pas encore obligatoires. | |
Proposition : Suggérer rapidement aux usagers des termes et expressions répondant aux nouveaux besoins de communication. |
Critères d’adoption |
L’adoption d’un terme ne relève pas d’un seul avis, mais plutôt des critères sociolinguistiques. (Géographie, histoire, niveau de langue) Le temps joue un rôle clé dans l’acceptation (et souvent le temps de procédure pour émettre un avis de recommandation ou de normalisation jusqu’à sa publication dans La Gazette officielle du Québec (de 6 mois à deux ans, donc très long) compromet l’intervention de l’Office puisque la langue évolue très rapidement). Des tendances feront que l’adoption d’un terme sera ou non acceptée par les utilisateurs de la langue : Tendances : 1) Le caractère obligatoire ne joue pas de rôle précis dans l’adoption d’un terme; 2) Le taux de succès le plus important est que le terme était déjà soit en voie d’implantation ou soit déjà implanté avant la recommandation (ex : Aréna vs Patinoire couverte); 3) Le degré d’acceptation dépend des domaines de spécialités (ex : juridique, médical, technique, qui visent plus que les autres à atteindre une normalisation); 4) Le degré d’acceptation dépend des valeurs sociopolitiques (ex : féminisation au Québec); La justification de la proposition permet une adoption plus sûre, surtout quand des formes concurrentes existent déjà. |
Critères d’officialisation | ||
Recommandation : S’applique : 1) …dans des cas d’acceptation de formes linguistiques étrangères, de québécismes ou de néologismes afin de favoriser leur utilisation lorsque leur emploi ne fait pas consensus dans la communauté malgré le besoin pressant de dénomination; 2) … dans des cas où les problèmes ne peuvent êtres réglés par une forme de standardisation; 3) … dans des cas ou le choix aurait des retombées importantes sur la norme et nécessite encore une discussion. | Normalisation : Répondre à des impératifs : 1) … de sécurité publique; 2) …de protection du consommateur; 3) … d’échanges commerciaux sur le plan international; 4) … relatifs à tout autre cas où un usage linguistique pourrait induire en erreur et avoir des conséquences importantes dans les échanges entre l’État et les citoyens. | Cas de non-officialisation : Demandes refusées pour : 1) …un terme déjà bien établi et largement répandu dans l’usage; 2) …un terme dont l’usage est déjà prescrit par une loi, un règlement, et dont l’usage ne pose pas de problèmes d’ordre linguistique; 3) … un répertoire terminologique ou un grand nombre de termes relatifs à un domaine d’activité; 4) … uniformiser l’usage à l’intérieur d’un domaine de spécialité ou pour trancher des cas de polysémie, de concurrence synonymique, de termes apparentés, etc. … qui ne posent pas de problèmes particuliers. |
Les principes directeurs de l’intervention de l’Office Pour réaliser son mandat, l’Office doit orienter ses travaux vers la terminologie. | |
Les termes déjà en usage au Québec qui diffèrent de ceux en France L’Office privilégie les termes en usage au Québec avant ceux utilisés en France, si ceux-ci sont conformes au français standard. | Les néologismes Met l’accent sur la diffusion rapide : plus un terme est proposé rapidement, plus il a de chances d’être adopté dans l’usage avant qu’un terme concurrent ne s’implante. L’Office intervient au moyen de la proposition |
Comité d’officialisation linguistique | |||
Mandat : Soumettre à l’Office des propositions ou des avis. | Composition : 5 membres nommés par l’Office : · 1 président; · 3 membres choisis à l’extérieur de l’organisme; · 1 membre du personnel de l’Office qui assume le rôle du secrétaire | ||
Processus d’officialisation : 1) Origine des demandes - Proviennent de représentant de l’Administration officiellement mandatés et visent à répondre aux besoins propre de celle-ci; 2) Recevabilité des demandes – Du secrétaire vers la direction des services linguistiques de l’Office; 3) Le traitement des dossiers – Le résultat des recherches est soumis au secrétaire; 4) Les délibérations – Le comité examine les dossiers et délibère selon des modalités de fonctionnement interne. | Décision de l’Office – donne lieu à la publication de trois types d’avis officiels : 1) Avis de recommandation 2) Avis de Normalisation 3) Énoncés de politique linguistique – qui portent sur les emprunts et les québécismes et définissent la position officielle de l’Office sur des questions linguistiques ou terminologiques importantes. | La révision des avis officiels – est justifiée par la nécessité de prendre en compte les changements législatifs et réglementaires qui touchent l’Administration et l’évolution de l’usage, tout en tenant compte des nouvelles données sociolinguistiques; – peut amener les changements de statut d’un avis, voire son annulation; – peut conduire à la modification des données linguistiques et terminologiques; – doit se faire au moins tous les dix ans. |
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